Répondre au commentaire

Sorbonne, Sainte-Barbe, une vieille histoire ....

La bibliothèque de la Sorbonne transférée dans les locaux de l'ancien collège Sainte-Barbe ?

Fruit des contingences matérielles et administratives des premières années du 21ème siècle, ce transfert fait écho, par une sorte de pied de nez du destin, à l'histoire commune de ces deux établissements au sein de l'université de Paris.

 

 Vue cavalière, 1891. Gravure de Louis Lheureux

Corporation de maîtres et d'étudiants créée en août 1215, l'université de Paris n'eut pas de locaux avant la seconde moitié du 18ème siècle. Les collèges y suppléèrent. A l'origine simples fondations destinées à héberger les étudiants, ils abritèrent aussi les cours. On en comptait une soixantaine au 18ème siècle, parmi lesquels le collège de Sorbonne et le collège Sainte-Barbe.

Fondé en 1257 par Robert de Sorbon, le collège de Sorbonne s'impose progressivement comme le principal lieu d'enseignement de la théologie. Fondé en 1460 par Geoffroy Lenormant, professeur du collège de Navarre, le collège Sainte-Barbe reçoit ce nom en référence à celle qui avait tenu tête aux plus habiles docteurs du paganisme grec. Il devient alors un foyer d'humanisme et de renouveau pédagogique.

La Révolution sépare les destinées de ces établissements. Le collège de Sorbonne disparaît (et sa bibliothèque est dispersée) mais l'université de Paris en reprend les locaux puis le nom. La bibliothèque de l'université de Paris, ouverte au public en 1770 dans les locaux du collège Louis-le-Grand, est alors réinstallée dans les murs de l'ancien collège et, selon le même processus, bientôt rebaptisée "bibliothèque de la Sorbonne". Le collège Sainte-Barbe reste un établissement d'enseignement jusqu'en 1999, mais sans lien avec l'université de Paris. En mai 2010 pourtant, les bâtiments du collège Sainte-Barbe, récemment revenus dans le giron universitaire, accueilleront les salles de lecture de la bibliothèque de la Sorbonne en plus de la bibliothèque Sainte-Barbe et de départements d'enseignement et de recherche. Quand leurs aînés furent parfois prompts aux querelles de préséance entre leurs communautés respectives, "sorbonicoles" et "barbicoles" du 21ème siècle cohabiteront pacifiquement pendant trois ans (temps nécessaire à la mise en sécurité de la bibliothèque de la Sorbonne) sous les toits rénovés du 4, rue Valette ...

 

Répondre

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
CAPTCHA
Cette question permet de s'assurer que vous êtes un utilisateur humain et non un logiciel automatisé de pollupostage.
CAPTCHA visuel
Entrez les caractères (sans espace) affichés dans l'image.